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Chapitre 8 : Crépuscule

Il y a des jours avec et des jours sans. A peine rentré quelques heures plus tôt d’une éreintante expédition sur Pandala, les plans de repos bien mérités d’Erinyes s’étaient vus pulvérisés par l’arrivée d’un émissaire en provenance directe des hautes instances dirigeantes de Bonta. Devoir reprendre du service si tôt l’exaspérait, comme chaque jour supplémentaire passé au service du « bien » dans une guerre qui au final n’avait pas bougé d’un pouce depuis des années. Il aspirait de plus en plus à quitter les champs de bataille pour retrouver une vie calme et simple, ou plus lucrative, une vie où il ne serait plus sous les ordres d'hommes sacrifiant des existences pour la simple satisfaction de leurs egos.

Ce faisant, il repensa aux neufs braves qui défiaient les cités à ses côtés, puis par extension, à tous les soldats qu’il avait sous ses ordres. Il envia ses hommes quelques secondes : ça n’étaient jamais eux qu’on venait tirer du lit aux aurores pour une quelconque mission. Non, eux pouvaient dormir paisiblement.


"Jusqu’à ce que leur chef vienne les envoyer à la mort."

Il passa la garnison en faction devant le palais, saisissant aux passages des bribes de conversations à voix basses, où il était question d’assassinat. Aurait-il été moins pressé par son impérieux rendez-vous qu’il se serait arrêter pour prendre des nouvelles, mais il se contenta de saluer les gardes et de poursuivre.

Au lieu de se diriger vers l’habituelle salle de convocation du conseil, il prit la direction d’une galerie peu fréquentée car ignorée de beaucoup. Etrange, mais pas incompréhensible si l’urgence de la situation telle qu’il la pressentait, s’avérait. Une affaire de plus où la discrétion resterait le maître mot… Il pressa le pas, autant être fixé rapidement. Dahal, son supérieur hiérarchique, l’attendant devant la porte menant au lieu de rencontre, accompagné de quatre lanciers. Il paraissait nerveux et embarrassé, toute cette histoire devait vraiment sentir mauvais. Erinyes repensa à la discussion surprise à l’entrée : par les dieux, pourvu que cela ne soit que rumeur !

Erinyes s’approcha pour franchir le seuil lorsque les soldats lui barrèrent la route. Interloqué, il interrogea Dahal du regard, s’attendant à quelque explication. Celui-ci se contenta de lui faire signe de lui remettre son épée.


- Depuis quand ?

- Depuis que l’on a attenté à la vie d’une personne d’importance. Ce sont les ordres, nul n’approche armé des membres du conseil.

- Et eux ?

Erinyes désigna les gardes d’un mouvement du menton.

- Eux, c’est différent…

- Tu n’as plus confiance en moi ?

- Là n’est pas la question ! Obéis point !

- Comme tu voudras Dahal…

Avec une mauvaise volonté visible et une lenteur exagérée, Erinyes déboucla son ceinturon et le remit au maître des armées. Il se sentait nu et vulnérable ainsi désarmé et le tour que prenait cette rencontre lui plaisait de moins en moins. Dahal vérifia qu’il ne portait pas d’autre arme avant de faire signe aux gardes de s’écarter de la porte. Le groupe entra alors et remonta le corridor jusqu’à son extrémité. La coursive bordait un petit jardin privé, propre à l’introspection avec le gargouillement apaisant de sa fontaine.

Leurs pas raisonnaient sinistrement dans ces lieux étrangement déserts, alors qu’une réunion de la plus haute importance devait s’y tenir. Désert jusqu’à ce qu’ils rejoignent une silhouette abîmée dans la contemplation du jardin. Dahal fit stopper la petite troupe à une quinzaine de pas et attendit que le souverain de Bonta se tourna vers eux. L’assemblée entière était nerveuse, tous avaient compris que quelque chose de grave se préparait. Erinyes jeta un regard furtif à son commandant, interrogatif, mais celui-ci l’ignorait, fixant son attention sur son roi. N’y tenant plus, il prit la parole, faisant fi de tout protocole.


- Mon Seigneur, vous m’avez fait mander de toute urgence. Dois-je reprendre mon service immédiatement ?

- Non, ça ne sera pas nécessaire…

Erinyes sentit les gardes se rapprocher de lui imperceptiblement, tandis que Dahal venait se poster devant lui. Erinyes se retrouva face a son supérieur, dans la position la plus délicate qu'il eut jamais connu. Un lourd silence s'installa dans la salle. Erinyes finit par baisser les yeux et vit que Dahal tenait un document roulé. Celui-ci défroissa son parchemin, le parcourut des yeux, puis le tendit à subordonné en lui demandant :

- Stratège Erinyes, connaissez vous ces hommes?

Erinyes saisit l’écrit, une seule lecture suffit à lui faire entrapercevoir le gouffre qui se profilait devant lui. Les dix noms ici listés lui firent l'effet d'une douche glacée. Chacun des hommes, qui, sous sa directive, s’étaient associés contre l'ordre établi, avait son pseudonyme et son véritable patronyme inscrits, côte a côte. Même les cinq Brakmarien étaient mentionnés. Il réprima un léger tremblement. Ainsi, quelqu'un avait parlé, il ne pouvait en être autrement. Il douta une brève seconde, puis se rassura. Aucun d'entre eux ne l'avait trahit. Ca ne pouvait être ça, il devait s'être passé quelque chose de grave. Il repensa à cette rumeur d'assassinat, et comprit.

- Oui, en effet, je connais ces hommes.

Sa voie était assurée, fière, sure. Il avait toujours su qu'il devrait un jour assumer les conséquences de ses actes. Rêver de retraite et de calme restait le fantasme de tout soldat. Il n'avait jamais eu la naïveté de croire qu'ils pourraient éternellement braver les instances des deux villes sans que cela ne transparaisse d'une façon ou d'une autre. Il ne fuirait pas devant ses responsabilités, maintenant qu’il était au pied du mur.

- Vous savez donc que cinq de ces hommes sont des soldats ennemis?

- Oui, en effet, cinq de ces noms sont ceux de soldats Brakmariens

- Pouvez vous alors nous expliquer vos rapports avec ces hommes?

Le ton que prenait Dahal était des plus officiels. Certes, ils n'avaient jamais prit pour habitude de se tutoyer en public. Cependant, Dahal mettait beaucoup de distance dans ses propos, comme s’il tenait à se détacher de cet homme qu'il tenait en estime, comme si le travail qu'il se devait d'accomplir à cet instant lui était insupportable. Erinyes se savait coincé, mais il faisait front, cherchant le regard de son accusateur, le défiant même, un brin méprisant.

- Nous travaillons ensembles, pour satisfaire les mortelles missions de ces altesses. Les pions sacrifiables ont choisi d’assurer leur survie et de remplir leur devoir. Nous ne sommes pas jetables Messire, ne vous étonnez pas que nous tenions à notre peau plus qu’à votre stupide guerre.

La tête haute, un sourire vindicatif sur les lèvres, il fit un pas en avant. Les gardes se précipitèrent pour l’arrêter mais il n’avait nulle intention d’aller plus loin. Il était suffisamment proche de son supérieur pour paraître intimidant sans être menaçant.

- Dis moi Dahal, quand ouvriras-tu les yeux ? Quand viendra ton tour ? Ou resteras-tu un chien servile toute ta vie ?

Dahal était un homme droit. Jeune officier, il avait été l'un de ceux qui avait le plus lutter pour améliorer les conditions de vie de ses soldats. C'est son dévouement pour ses hommes qui avait attiré sur lui l'attention des hauts dirigeant de la ville, qui lui avait permis de gravir peu à peu les échelons jusqu'au sommet de la hiérarchie. Jamais cet homme n'avait cherché le pouvoir, jamais il n'avait visé le poste qu'il occupait désormais. Il s'était toujours retrouvé, promotion après promotion, a les accepter dans le seul but de rendre l'armée de Bonta plus humaine, plus performante, dans le seul et unique but d'assurer a ses hommes une plus forte chance de survie.

C’était ses qualités qui lui avaient mainte fois fait recommander Erinyes pour nombre de missions périlleuses. Cet homme était capable, à ses yeux, d'assurer le commandement avec un minimum de mort, ce qu'il ne pouvait trouver chez la plupart des stratèges de Bonta. Il avait même eu la joie de voir les troupes d'Erinyes rentrer victorieuses de missions suicides sans la moindre perte humaine. Il avait toujours considéré cet homme comme le plus apte à lui succéder à la tête des armées de Bonta, et avait toujours regretté qu'Erinyes n’ait jamais eu cette ambition.

Aussi l'attaque d'Erinyes l'ébranla-t-elle profondément. Voilà ce qui enlevait toute cette foi qu'il avait placé en lui. Il manquait donc à Erinyes la chose qui pour lui était primordiale : la loyauté. Cet homme avait peut-être été loyal… à une époque. Il se remémora fugacement nombre de conversation où il avait senti chez Erinyes le même dévouement pour sa ville, pour ses habitants. Mais la haine que vouait Erinyes à l'aristocratie l'avait détourné de cette route qu'il aurait tant voulu le voir prendre.


- C'est ainsi que tu vois les choses? Tu craches sur les hommes qui assurent ta pitance. Tu oublies la chose la plus importante Erinyes. Ce sont ces hommes qui assurent le maintient de Bonta, qui l'empêche en la gouvernant, de sombrer face à Brakmar.

- Ces hommes sont des bouchers ! Peu leur importe les autres, eux restent bien à l’abri derrière leurs murailles !

Face à une telle réplique sans appel, Dahal oublia tout protocole. Il ne pouvait plus poursuivre cette mascarade de procès alors qu’il savait pertinemment que le sort d’Erinyes était joué depuis longtemps. Il saisit son stratège favori par l'épaule et s’approcha de lui pour lui parler à voix basse, laissant les gardes alentours apercevoir une larme sur sa joue.

- Erinyes, si j'avais eu le temps pour avoir un foyer, j'aurais aimé que mon fils te ressemble. Tu es probablement celui en qui j'ai fondé le plus d'espoir parmi tous les hommes que j'ai commandé, et seul Iop sait combien j'ai pu en commander, combien de fils de Bonta j'ai vu périr sur le champ de bataille. Mais il te manque une chose Erinyes. Il te manque une chose primordiale.

Les gardes, choqués par le brusque changement d'attitude et le violent relâchement de cet homme qu'il avait toujours connu si stoïque en toute circonstance, s'écartèrent des deux hommes.

- Allons, allons, ne versons pas dans le sentimentalisme, messieurs. Dahal! Vous vous relâchez, vous me décevez.

Dahal ignora la remarque de son souverain et plongea son regard dans celui de cet homme qu'il avait un jour considéré comme un fils.

- Mais je permettrait pas que la honte s'abatte sur toi mon ami !

Bravant les ordres donnés plus tôt et sans laisser à Erinyes le temps de comprendre où il voulait en venir, Dahal tira l’épée qu’Erinyes lui avait remis à l’entrée de son fourreau et en transperça le torse de son subordonné. Il n'y eu pas un son, Erinyes ne poussa pas le moindre cri, sa bouche s'entrouvrît, ses pupilles se dilatèrent sous l'effet de la pression exercée par la poigne du Iop. Dahal retint la chute du corps, le laissant glisser peu a peu vers le sol, puis, passant sa paume sur les paupière d'Erinyes, lui fermai les yeux.

- Puisses-tu reposer en paix. Tu seras mort au fil de ta propre épée, c'est ce que je pouvais t'offrir de mieux.

Le souverain hocha la tête en signe d'assentiment.

- Je doit vous avouer, messire Dahal, que vous m'avez fait peur un court instant, je ne vous aurais jamais cru capable d'autant d'émotion, vous d'habitude tant a cheval sur la disciple.

Le souverain se rapprocha du corps inerte, qu’il frappa de la pointe des pieds. Sans réaction, il fut assuré de la mort effective de ce dernier.

- Peu académique comme manière de faire… Cependant, je dois bien avouer que vous nous avez simplifié les choses. Un jugement aurait été des plus néfastes, je voyais d'ici ces gueux de Brakmar s'égosiller a nos dépends.

Il adressa un sourire satisfait au chef des armées, qui ne quittait le cadavre d'Erinyes des yeux.

- Je vous laisse vous occuper du corps de ce chien, jetez le dans une fosse quelconque, brûlez le, enfin ...

Il laissa échapper un geste de lassitude.

- ... Faite en ce que vous voulez, je ne veux plus en entendre parler. Je vais de ce pas informer le conseil du dénouement de cette affaire. Nous trouverons bien comment camoufler sa disparition.

Le souverain s'adressa alors aux gardes qui, silencieux, certains décoiffés, assistaient à la scène avec effroi.

- Soldats, ce qui vient de se passer dans cette pièce est du plus haut niveau de confidentialité ! Sachez que votre silence sera grassement récompensé. La mort de cet homme, et les suites de cette affaire, vont libérer des places pour de futures promotions. Pensez y...

Le monarque s'éloigna, laissant Dahal écumant de rage face au cadavre de son officier, sous le regard pétrifié des gardes.

- Un chien...

Dahal se détourna du corps d'Erinyes, la main serrée sur le pommeau de l'épée meurtrière. Il chercha dans l'eau de la fontaine une justification aux paroles qu'il venait d'entendre.

- Cet homme a risqué sa vie d’innombrables fois sous la bannière de Bonta, et ce seront donc les seules paroles de reconnaissance qui lui seront données?

Dahal se laissa gagner par la colère, saisissant l'épée d'Erinyes des deux mains, il la souleva au dessus de sa tête, et l'abaissa avec une violence inouïe, visant son reflet défiguré dans l'eau.

- Est ce ainsi que l'on s'adresse a un homme qui aura servi toute sa vie ses hommes et sa ville !!!

L'épée, au contact de la pierre brute, explosa en de multiples fragments, dont les éclats s'éparpillèrent dans la pièce, accompagnant les échos du hurlement que venait de pousser Dahal. Le souverain, qui avait atteint la porte, ne se retourna même pas, passant sous la voûte avec la même lassitude désintéressée que celle qui s'était laisser deviner dans le ton de ses paroles. Toujours furieux, Dahal pivota vivement vers les soldats encore présents et les foudroya du regard, comme autant d’éléments indésirables.

- Sortez ! Et n’oubliez jamais les paroles de notre cher roi !

Les gardes se regardèrent, indécis et hésitants. Ils ne savaient plus sur quel pied danser, les ordres se contredisaient. Finalement, ils choisirent de lever le camp plutôt que d’affronter plus longtemps l’ire de leur chef. Dahal les regarda disparaître et attendit encore de longues minutes après que la porte se fut refermée sur eux.

Une fois assuré d’être seul, il s’agenouilla à côté du corps étendu dans une mare de sang grandissante. Il chercha le pouls au cou et le trouva : très faible mais encore bien présent. Avec un soupire de soulagement, il tira une fiole d’une bourse nouée à sa ceinture et en versa le contenu entre les lèvres pâle de son officier. Puis il patienta, le temps que la liqueur ramène Erinyes des limbes de l’inconscience. Celui-ci toussa et cracha, mais son regard brumeux démentait ce brusque regain de vitalité.


- Tu comptes me torturer longtemps avant de m’achever ?

Sa voix n’était guère plus qu’un murmure, il luttait de ses dernières forces pour s’accrocher aux dernières brides de vie qui s’échappaient de lui.

- Je veux des réponses…

- Il n’y a pas de réponse. Regarde au fond de toi, et tu verras…

Le silence s’installa entre eux. Eux qui avaient été si proches autrefois considéraient à présent le gouffre immense qui les séparait et qui allait engloutir Erinyes.

- Avant que… Je voudrais que tu me dises comment ? Et s’ils sont tous…

- Gamesh. Et un Brakmarien, Seras je crois, nous les avons pris sur le vif. Ce devait être un coup monté, c’était trop simple, trop évident, nous avons reçu une dénonciation plusieurs heures avant. Ils ne t’ont pas trahis, ils ont tenus bien plus que n’importe qui, mais d’autres ont su être plus persuasifs. Ils sont morts tous les deux. Pour les autres, je ne saurais te dire s’ils ont survécu, même pour ce qui est de notre côté.

- S’ils sont vivants, alors laisse les en paix, j’ai payé pour eux, c’est moi qui ait fomenté cette trahison.

- Tu sais bien que je ne pourrais pas les laisser courir, les ordres…

- Les ordres ! Toujours les ordres !

Son emportement fut brisé net par une quinte de toux mêlée de sang. Un froid glacé l’envahissait peu à peu et il se força au calme pour ne pas brûler inutilement les dernières forces qui lui restaient.

- Alors, fais le au nom de ce qui fut notre amitié. Porte leur ce dernier message de ma part : qu’ils disparaissent, qu’ils oublient à jamais ces cités qui nous tuent ! Je ne t’en demanderais pas plus…

- Je ne sais même pas où les trouver…

- Il y a une grotte dans les plaines de Cania, un amoncellement de rochers assez atypique. Ils y seront, c’est un point de ralliement, pour les coups durs. Promet moi que tu ne vas pas les dénoncer, pas tout de suite. Laisse-leur la chance que tu ne m’as pas donnée.

Dahal hésitait : laissait passer l’occasion de liquider les traîtres survivants lui était insoutenable. Puis il se souvint de la dernière réaction de son souverain et serra les poings. Non, pour une fois, le devoir passerait après l’amitié, et il ne pouvait refuser les dernières volontés d’un mourant, son ami qui plus est.

- Soit ! Je ferais mon possible, mais passé ce soir, je ne pourrais plus rien pour eux, sens en bien conscient.

Erinyes ne répondit pas. Ses yeux étaient plongés dans ceux du iop. Dahal, nerveux, la gorge nouée, semblait regretter d’en être arrivé à ce point. Des années de confiance et de fraternité se lisaient dans cet échange. Il pouvait presque en deviner les pensées d'Erinyes.

« Je ne craint pas la mort ... alors ne la craint donc pas à ma place... Je ne regrette rien… »

Dahal le sentit du bout des doigts avant même de terminer sa phrase. La nuque d'Erinyes se détendit, ses yeux, vitreux, perdirent leur teinte. Il resta silencieux, incapable de pleurer. Trop d'informations s'agitaient dans sa tête, et en tant qu'homme, que Iop et que chef des armées, il venait de faire une promesse. Dahal se releva, et tourna les talons.

« Les plaines de Cania, un amoncellement de rochers assez atypique »

Il fit trois pas avant d'entendre un son qu'il prit d'abord pour du verre brisé. Il souleva le pied et réalisa sur quoi il avait marché. Eparpillées dans la cours, reflétant en miroitant la forte lumière de du soleil, une myriade de lueurs se reflétaient dans la pièce. Il se pencha, saisi un des fragments de lame qui jonchaient le sol, et contempla le jeu de lumière qu'il produisait.

Un homme venait de mourir.

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