Le retour de Theodred (Descendre 637) *

(Khyrra / Eorhlinghas)

 

« Un formulaire, ben voyons, pourquoi pas une pancarte a porter autour du cou pendant qu'on y est... Elle est devenue complètement gaga. »

Sa main parcourut, a l'aide d'une plume noire, les parchemins, rompant la couleur jaunâtre du parchemin avec une écriture douce et penchée a l'encre rougeâtre.

 

- Raconter ma vie ? C'est vraiment utile ?

Theodred, le sacrieur aux cheveux blonds et a la peau blanche comme le lait, contrastant superbement avec le sang sur son corps. Il avait fait s'enflammer plusieurs coeurs de craettes et autres fecattes au coeur d'artichaut, intéressées uniquement par son corps. Les pauvres n'avaient pas vu leur fin venir. Enfin, revenons à notre sujet, le mercenaire en face de lui ne sembla pas s'émouvoir de sa remarque.


- Super, un intellectuel même pas au courant des évidences.

Un miroir, il lui fallait un miroir. Il se frappa le front, dans sa crise narcissique très brève, il avait oublié l'essentiel, il n'avait plus de reflet. Enfin, il y avait bien une vague image quand le sang de phénix faisait effet. Toujours est-il qu'il était persuadé de sa grande beauté.

- Bon, je commence, accroche toi, je ne répéterai pas.


- ...


- On va dire que tu m'as supplié et que tu t'es jeté a mes genoux. Je ne dirai pas qui sont mes parents, vous le saurez assez tôt, il suffira de regarder quel Iop fait une crise cardiaque, et quelle sacrieuse après une attaque, viendra engueuler le Iop en question. Il se peut aussi que ma sangsue de tante soit avec elle, collée comme un chienchien dans ses basques. Pour la repérer elle, c'est simple, elle devrait débarquer sous peu pour me faire renier les paroles que je viens d'avoir...

Un moment de silence s'installa


- Non ? Bon, je reprends. Je suis né a Sufokia, et j'ai grandi dans ce que peut offrir l'argent comme bonheur, c'est a dire rien du tout. Mes parents se sont séparés et se sont fait la guerre. Je me suis retrouvé pris entre deux feux, mon père m'abandonnait pour que je ne devienne pas comme Tayuuya et ma mère m'abandonnait, me reniait, me bannissait, parce que j'étais le fils de mon père. Je résolus donc d'aller vivre chez la personne qui ne m'aimait pas le plus, mais qui me détestait le moins, dirons nous. Ca se passait mieux que je l'avais espéré, il était présent, mais trop, ou pas assez selon le moment. Toujours à déprimer. Puis il y eut cette femme... Ssyler... Elle occupa la vie de mon père tellement qu'il n'eut plus d'yeux que pour elle. Amoureux qu'il était, fou amoureux, comme il l'était de ma mère. Je le haïssais, non, je les détestais tous les deux ! Je suis parti peu après, pour retrouver ma mère, la convaincre que tout pourrait mal se finir pour quelqu'un... Et je ne réussis pas à l'atteindre. Ma mère bossait pour Brakmar a l'époque, et je vivais à Astrub, j'ai fait le chemin sans encombre, sauf quand je fus agressé sauvagement par cet homme.
C'était un sacrieur comme moi, il semblait exsangue, mourant. Il était pourtant plus rapide, plus fort, plus tenace que moi. Il me vainquit facilement et me vida de mon sang. Je restai la à agoniser, tandis qu'il me regardait en riant, en me demandant si je voulais survivre ! J'ai perdu mon calme, je lui criais que oui, je devais prévenir quelqu'un d'important... Ce salaud me fit boire son propre sang, et je sombrai dans la mort, trompé et mort comme une souris décède après qu'un chacha ait fini de jouer avec.
Je me suis réveillé dans les catacombes de la maison de mon père, dans un cercueil noir et rouge. J'avais soif, et un Iop était la. Je me sentais si puissant, je voyais dans la nuit comme en plein jour, je sentais chaque effluve, chaque vibration. Je bondis sur sa gorge comme un fauve, et me fit reprendre de volée par une masse d'armes. Je ne sais pas ce qui se passa ensuite, j'avais un fauve blessé dans le coeur, du sang noir dans les veines et une haine féroce dans la tête.
Je rerepris conscience, faible, misérable, attaché... Entravé par mon propre père. Il m'avait fait boire une de ces saletés de potions, j'avais du magma dans les veines, la douleur était infernale. Il me présenta un miroir, et je ne m'y voyais presque plus... Mais j'avais grandi, j'avais fini ma croissance en quelques instants, j'étais aussi pale que la mort et j'avais les canines surdéveloppées. Comme un petit garçon que je n'étais plus, je me mis a pleurer, Sacrieur allait me bannir de ses fidèles, jamais plus je ne serais crédible auprès de ma mère qui disait toujours a mon père, après m'avoir lancé comme un fagot de bois dans mon lit « Si c'était pas un sacrieur, y'aurait longtemps que j'aurais noyé cette raclure ».
Je n'étais pas loin de la vérité. Je demandais a mon père l'autorisation d'être considéré comme adulte, parce que je n'étais plus vraiment physiquement un petit garçon. Il me répondit d'aller me faire voir, que tant que je ne serai pas revenu en homme, je n'en serai pas un. Il me donna un grand flacon à boire en cas d'urgence et me donna un seul conseil « Evite Bonta et le soleil ».
Je partis dans les landes de Sidimote, j'errai, assoiffé de sang, durant deux ans. Je me nourrissais de kolérats et de scorbutes et aussi de mineurs venant troubler mon sommeil diurne. Jusqu'à ce qu'un des mineurs fut mon père. Et là commença le duel qui devait signer mon émancipation, j'étais prêt et déterminé, rien ne pouvais m'arrêter. A part mon père qui me mit hors de combat en deux attaques.


- Alors, mon fils est devenu un homme comme ça.


- C'est à se demander si tu n'as pas vu une réplique de maman...


- Y'a bien longtemps que je veux plus la tuer, je la déteste pas tu sais.


- Pourquoi tu lui dis pas ? Rapproche toi d'elle, et redevenons comme avant.


- Pas si facile petit... Tu as bu la flasque ? Ca t'a fait quoi ?


- Pas touché, c'est quoi ?


- Du sang de phénix, ça peut te filer un simulacre de vie si tu la bois, la douleur passera, une fiole vaut deux jours de pseudo-vie. C'est tout ce que j'ai là, je bosse pour voir à mieux. J'ai une mission pour toi si ça t'intéresse.


- Dis toujours…


- Va voir ta mère à Sufokia pour lui offrir ça ( il monta la un cadeau ) ensuite, tu iras à Bonta acheter une maison qui nous est réservée, et tu deviendras espion pour leur compte.


- C'est tout ?


- Non, tu me serviras d'observateur, ne fais rien d'autre au niveau de la guerre que suivre mes ordres.


- Que me donnes-tu en échange ?


- Je ferai plus que mon maximum pour que tout redeviennes comme avant.


- Tu mens.


- Je t'en fais le serment, je regrette ce que j'ai fait, plus que toi et ta mère ne le pensez.


- Ouais, on verra, mais si je considère que tu n’as pas tenu parole, j'agirai selon mon bon vouloir.

Et je me téléportais à Brakmar, les rumeurs étaient bien fondées, mon cher père m'en avait apporté la preuve. Il existait bel et bien un groupe de mercenaires en train de se former, sinon, pourquoi mon père, déserteur de Brakmar s'intéresserait à avoir un espion à bonta ? Bien sur, vous connaissez mon père, il ne tint évidemment pas sa promesse dans les délais que je jugeai respectables, alors, je ne vois pas pourquoi réprimer mon envie de me joindre a vous. Il est évident que deux personnes veulent me tuer, ma très chère mère, votre gardienne, et sa soeur, sûrement haut gradée. Je suis un expert dans les assassinats silencieux et dans le renseignement. Preuve en est, j'ai reçu l'ordre récemment d'exécuter la femme de l'un d'entre vous, chose faite. Mais je suis la de me battre pour une collectivité qui n'accepte ma nature uniquement que pour le nombre de cadavres que j'aligne à la porte de ses ennemis. Vous rejoindre signifie pour moi le début d'une aventure qui apportera un frisson d'excitation dans mon corps froid. Ah oui, je suis un vampire, au cas ou vous ne seriez vraiment pas dégourdis. Comment je vous ai connus ? Eh bien, malgré sa discrétion, mon père avait laissé des traces, qui furent suivies d'autres laissées par ma mère. J'ai été un agent occasionnel de votre cause, ayant déjà représenté mon père à l'occasion. Avoir un père et une mère, qui plus est qui font partie des fondateurs, dans une organisation aide à la connaître.

 

- Encore à réclamer ta mère! Grandiras-tu enfin un jour? Où vais-je devoir te couver éternellement?

Attirée par les voix, Herebe avait fini par faire son apparition. Déjà de mauvais poil d'avoir été agressée auditivement, son visage se ferma d'autant plus en reconnaissant son fils. Que celui-ci sembla sûr de son bon droit et comme maître chez lui n'arrangea pas son humeur.

- Que fais-tu ici? Attends non, je vois déjà venir la réponse...

Apercevant le dossier rempli par Theodred, elle le lut avec application, ses traits tressaillant à chaque mention faite d'elle ou de son ex-époux. Elle stoppa sa lecture au passage où Theo rapportait son enfance, leva les yeux du parchemin et foudroya son fils du regard.

- Tu n'as jamais compris... C'est des parents feca qu'il t'aurait fallu, pour te dorloter dans du coton. Tu ne mérites pas ton sang de sacrieur, tu es trop... douillet.

Dans la bouche d'Herebe, il n'y avait pas pire insulte et jugement pour un autre sacrieur.

- Tu as été un fardeau pour moi, toi, le bâtard d'un iop. Au moins ta tante était-elle de sang pur et ne passait pas son temps à se plaindre comme toi, lorsqu'il avait fallu que je m'occupe d'elle. Et pourtant, je t'ai aimé. Jusqu'à ce que tu deviennes cette... chose. Tu es un faible, un faible rendu trop sûr de lui par des victoires trop faciles.

Sans plus un mot, elle acheva rapidement sa lecture et referma le dossier d'un claquement sec.

- Qui t'a fourré dans la tête de vouloir devenir mercenaire? Nous n'avons pas besoin des assassins de ton espèce! Espèce dont tu connais mon ressenti là-dessus...

 

- Je peux savoir ce que tu fous la ?

Ayant vu son fils depuis une fenêtre, le cri du iop avait retenti. Eorhlinghas bouscula une sramette, et rattrapa au vol le dossier. Puis il repartit, colérique, avec le dit dossier dans les mains.


- Mes consignes étaient claires ! Tu n'avais ni le droit d'approcher ce lieu ! Ni le droit de révéler nos accords !

La scène est prévisible, naturellement. C'est une équation, une réaction chimique, Herebe, Eorhlinghas et leur fils dans la même pièce conduit inexorablement à une montée du taux de violence. Et cette violence prend des cibles et des moyens aléatoires. Cette fois ci, Theodred se prit un grand coup de moyen en plein visage, le faisant valser, sous la force du iop, transmise par le coup de dossier.

-
Relève toi sale pleutre, tu traînes à terre comme ta faible de tante

Un violent coup de pied partit dans le ventre du sacrieur, et le iop se retourna vers son ex-femme.

- C'est comme ça que je l'ai éduqué, à croire qu'il n'en a pas retenu beaucoup

 

Herebe le regarda fixement quelques secondes, un sourire méprisant se dessina sur ses lèvres.

- Oui, et on voit le succès de ton enseignement. Tu nous en as fait une larve à peine capable de se défendre. Ah ça c’est sûr, il aime se faire frapper maintenant.

 

Elle cracha ses mots à défaut de salive, mais c’était tout comme. Le sacrieur se releva, péniblement, mais souriant plus que jamais.

- Chers amis Erynies, je vous présente ma mère, traînée parmi les traînées, reine de la honte, tartuffe parmi les pécheurs, qui ose me faire des remarques et me haïr pour SA faute

Il souriait, d'autant que les coups du Iop l'avaient galvanisé.

- Nul doute que nous avons un souci, on a un point commun tous les trois ! Tu ne sais faire que tuer, ou épargner rien d'autre. J'aime tuer, et ce qui me sert de père calibrez tout en nuance de violence

Theodred bombait le torse face a sa mère, il savait pertinemment ce qu'il risquait.

- Tu crois que j'ai peur de toi ? Peur d'une femme hypocrite ? Tu te plantes sur toute la ligne. Recrute tes servants parmi les gentils capables de cirer tes pompes... Tayuuya, Eor, et tous ceux qui se sont pissés dessus quand tu as haussé le ton.

Il sourit de façon narquoise.

-
Tu me fais penser à l'intendante de Bonta qui a fait nommer son chienchien caporal de la milice. Tu n'as pas besoin de moi car je ne serai jamais ton larbin, donc tu généralises. Tu es ridicule, et pourtant je t'aime comme ça, au moins ai-je le mérite de le reconnaître, maman !

 

Herebe  tourna le dos au iop et s’approcha de son sacrieur de fils. Son expression avait changé du tout au tout, son visage n’affichait plus que douceur et une légère tristesse voilait son regard.

- Mon pauvre petit…

Tout doucement, avec une tendresse inhabituelle pour elle, elle avança une main, comme hésitante à toucher son fils. Elle guettait la réaction de Theo, mais ne le voyant pas s’y opposer, elle posa le bout de ses doigts sur sa joue et la caressa lentement.

- Je suis tellement désolée…

La caresse s’acheva sur le bout des ongles, qui tracèrent des sillons sanglants et parallèles dans la chair pâle du sacrieur. L’attitude d’Herebe changea brusquement, redevenant la furie froide qu’elle avait été quelques instants plus tôt, tandis qu’elle le saisissait à la gorge et resserrait son étreinte comme un étau.

- …De ne pas t’avoir appris à vivre plus tôt !

Avec une violence mesurée, elle le jeta à terre. Un lourd silence s’installa tandis que les deux se jaugeaient, sans que personne autour n’ose intervenir. Herebe semblait sûre d’elle, comme détenant un savoir qui allait changer le cours des choses.

- Ainsi tu as su te rendre utile au moins une fois dans ta vie. As-tu seulement savouré ce moment lorsque tu l’as saigné, cette chatte qui a mené ton père par le bout du nez ?

Sur ces mots, elle jeta un regard en biais à Eorhlinghas, guettant sa réaction avec avidité. Theodred rit à gorge déployée, montrant ses canines.

- Le meilleur assassinat de ma vie, j'ai plongé ma dague dans son joli petit cou, et j'ai bu son immonde sang félin. Son étincelle de vie s'est éteinte à mesure que j'absorbais son sang, je l'ai dépouillée et j'ai revendu toutes ses affaires au marché noir.

Theodred ouvrit son sac et en sortit une chose poilue et desséchée.

- Voila son scalp, comme tu me l'avais demandé, elle a bien souffert.

Theodred rit a gorge déployée, regardant sa mère dans les yeux, il se releva et concentra l'énergie magique dans son esprit, mais avant de l'employer, il se tourna vers son père.

-
Elle aussi m'avait demandé de faire des choses pour elle, pour tout faire redevenir comme avant. Elle m'a trompé, je suis... désolé.

- Que... Quoi... VENGEAAAAAAANCE ! DESTRUCTION !

« Il a fumé quoi le gosse ? J’ai jamais rien commandité dans cette affaire… pour une fois… »

La, c'était critique, Eorhlinghas, déjà violent a la base, devint une véritable bête. Il était la contrepartie de Herebe, froide et insensible, lui était impulsif et franc. Dans un hurlement de rage il s'entoura d'une aura de magie qui fit enfler dangereusement sa masse musculaire.

- Puissance ! Compulsion ! A MORT !

Il se dirigea vers une table, la souleva aussi aisément que si elle fut en paille et la lança sur l'endroit ou se trouvait Theodred. D'une rapidité étonnante, il enchaîna en un lancer de tout ce qui lui passait sous la main : vases, tables, chaises, tableaux... jusqu'a ce que son regard se pose sur un sabre de décoration.

-
Trancher ! Saigner ! Etriper ! VENGEAAAAAAAAANCE ! AVEUGLE !

D’un pas de côté, Herebe esquiva un objet volant non identifié qui alla se fracasser contre un mur. Il avait de ressource le gamin, au fond, elle appréciait ça, même si sur le coup, elle aurait préféré préserver le patrimoine mercenaire. Mais elle avait encore d’autres objectifs pour lui… de funestes objectifs. Et tous les moyens étaient bons.


« Mais puisse qu’il me fournit le bâton, je ne vais pas me faire prier. »


Le iop arracha le sabre à son socle et envoya voler un apprenti qui venait l'arrêter.

- THEODRED ! PETIT ENFOIRE ! KHYRRAAAAA !!!!

Il sauta et se laisse retomber en vrille vers le sol, ce qui eut pour effet de provoquer une onde de choc, marque du sort brokle.


-
Meurtiers ! Comploteurs ! Salauds ! Enflures ...

Il tomba a genoux en larmes devant le scalp de Ssyler, et se releva en grognant gutturalement.


-
Vous allez morfler ! Ca va chier.


- Cela te faisait tellement souffrir, il n’y eu que ça pour te faire retrouver le sourire. Il faut bien savoir sacrifier une vie, surtout d’une inconnue, pour le bonheur de son enfant. Et puis franchement, une ecatte de plus ou de moins, qui ira compter ? En plus, ça te faisait si plaisir de pourrir la vie de ton père, tu me l’avais demandé tellement de fois, je n’allais pas te priver de cette joie de la tuer toi-même. Eorh, tu as su faire de ton fils un parfait assassin, tu es autant responsable de la mort de Ssyler que Theo ou moi. Après tout, tu détruits tout ce que tu prétends aimer…

Elle rit ouvertement, comme à une bonne blague. En fait, elle trouvait la situation fort plaisante, Theo toujours aussi pleutre et Eorh toujours aussi risible avec ses colères de gosse pourri gâté. Mais la récréation avait assez duré. Elle reprit son air sérieux et alla se planter devant le iop fou furieux, le fixant comme un gamin pris en faute.

- Bon, ça suffit tes conneries ! Si tu veux casser quelque chose, passe tes nerfs sur moi, si tu en as le courage. Et ne viens pas te plaindre des conséquences !

Sans le lâcher du regard, elle s’adressa aux quelques mercenaires encore présents.

- Reculez et restez hors de porté. Je m’occupe de ces messieurs. Ca va saigner…

 

Herebe avait toujours su magnifier le côté terrifiant du sacrieur près à en découdre, et chacun ici présent connaissait ses compétences en matières de combat, ainsi que l’absence de pitié dont elle était capable quand il s’agissait de protéger le clan… ou de calmer deux énergumènes. A cet instant, elle était prête à tuer sans aucun remord. La tension ambiante persista encore quelque instant, puis retomba peu à peu. Eorh retrouva son calme ; il était certes furieux, mais pas aveuglé au point de se faire découper sur place par son ex-femme. Quand à Theodred, constatant qu’il n’y avait plus rien à gagner, il ravala sa provocation.

 

- Theo, fiches le camps, nous examinerons ta demande comme n’importe laquelle. Eorh, on reparlera de cette affaire plus tard. Je ne pourrais pas laisser passer ça…

 

Sans plus rien ajouter, la sacrieuse tourna les talons et remonta lentement l’escalier menant aux quartiers privés de l’étage. Sa vie n’était donc pas assez compliquée pour que la famille s’en mêle…

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