Le miroir du coeur (Octolliard 629)

Une fine pluie d’automne humidifiait la forêt depuis une petite heure déjà, mais pour la jeune sacrieur calée entre les racines d’un vieux chêne, elle n’était qu’un baume apaisant sur la colère qui la rongeait depuis le départ de Synagar. De lors qu’elle s’était abrité sous l’antique arbre, elle n’avait plus bougé d’un pouce, le regard rivé sur le cadavre déjà froid, dont la bruine avait fini par laver le sang, ne faisant que de ruminer sa rancœur et son sentiment de trahison. Elle lui avait fait confiance et il l’avait vendue. Et maintenant, il espérait qu’elle allait s’avilir à enterrer ce chien ! Jamais !

L’eau détrempait ses vêtements et collait ses cheveux sur son visage, lui donnant une allure de spectre décharné, mais elle n’en avait cure. Les heures passèrent ainsi, le soleil atteignit son zénith, masqué par un ciel gris et lourd de nuages, puis la lumière déclina jusqu’à ce qu’une froide nuit sans lune s’installa. Lorsque le jour pointa de nouveau à l’horizon, en une aurore blafarde sur un paysage encore humide de la dernière pluie, la silhouette était toujours sous son chêne, immobile statue. A jeun depuis plus d’une journée, n’ayant pas fermé l’œil de la nuit, Khyrra n’en éprouvait pas le besoin, sa haine suffisant à la nourrir et à la soutenir. Elle ne cèderait pas, et ne prendrait pas la fuite en donnant au sacrieur une raison de la pourchasser, même si cela impliquait de se laisser dépérir sur place.

Le bruissement de la nature s’éveillant fut soudain rompu par le bruit de feuilles mortes crissant sous les pas. La haute silhouette de Synagar se détacha rapidement parmi les arbres, mais khyrra n’y prêta aucune attention. Venait-il vérifier que ses ordres avaient été appliqués ou s’inquiétait-il sincèrement de ne pas la voir revenir ? Difficile à dire, lui-même n’aurait su le dire. Toujours est-il qu’il vint s’asseoir en face de la sacrieuse et tira de son sac un peu de pain encore chaud et de viande grillée. L’odeur était alléchante, mais cela ne sembla pas atteindre Khyrra.


- Que me veux-tu cette fois ?

Elle daignait enfin s’intéresser à son visiteur, mais l’accueil était plus qu’hostile. Synagar ne sembla pas pour autant pris de court. Il porta la main à son cou, et deux yeux félins à l’éclat d’or apparurent dans ce qui passait jusqu’à présent pour un simple col de cape en fourrure noire. Le chacha bailla, s’étira et sauta de l’épaule de son maître pour fureter alentour, se rapprochant peu à peu de la jeune femme.

- Tu es plus bornée qu’un rocher. Ca t’aurais coûté quoi de l’enterrer, même sommairement ?

Il jeta un regard insistant en direction du corps du pandawa.

- Te faire plaisir peut-être ?

Khyrra sourit, mais un sourire mauvais, sans joie, qui exprimait juste sa colère.

- Tu m’as vendue à Bonta et tu espères que je t’en sois reconnaissante ? A combien s’élevait la prime cette fois ? Je ne suis qu’une éclaireuse, je n’aurais pas rempli ta bourse outre mesure… L’autre là… Je me suis défendue, point barre.

Synagar éclata de rire ?

- Tu ne vas quand même pas me dire que tu as vu une menace dans ce gosse ? Il savait à peine se battre et tu l’as massacré. Khyrra, je l’ai fait venir pour t’offrir une seconde chance, une chance de sortir de l’enfer de Brakmar...

- Tu te fous de moi ou tu es vraiment con ? Une chance ? Je n’aurais pas eu le temps de poser un pied dans la cité de poolays que la milice me serait tombée dessus, et j’aurais fini dans les geôles de Bonta, torturée jusqu’à ce que je lâche le peu d’informations que je connaisse sur mon camp. J’ai déjà vu des Bontarienes en action, ils ne valent pas mieux que les Brakmariens à ce niveau, ce ne sont pas des anges. Alors tu m’excuseras, mais ta chance, je préfère la voir morte dans un ruisseau plutôt que d’y laisser, moi, ma peau.

Un lourd silence s’installa. Synagar avait compris qu’il ne parviendrait pas à la raisonner, pas alors qu’elle bouillonnait encore de haine. Il n’aimait pas particulièrement les Bontariens, pas plus que les Brakmariens, et cette guerre l’indifférait au plus haut point, hormis les quelques kamas qu’il pouvait parfois en tirer. Mais il devait bien reconnaître que cela le désolait de voir la jeune femme y gâcher sa vie.

- Pourquoi tant de haine ? Ca ne te mènera nulle part…

Ce fut comme si Khyrra avait reçu un coup de fouet, le regard brillant et la voix indignée.

- Ils ont tué mon père !

Nous y voila, la vengeance aveugle, stupide et vaine quête qui ne prendra jamais fin.

- Ton père s’est fait tué sur un champ de bataille, il a choisi de partir au suicide, nuance.

- Qu’en sais-tu ? Tu y tais peut-être ?

- Non, mais je me suis renseigné un minimum sur toi après t’avoir sauvé, et je commencé à regretter cette faiblesse. Et quand bien même quelques Bontariens y seraient pour quelque chose, faut-il pour autant les exterminer tous ? Ou es-tu de ces fanatiques qui servent Rushu en espérant récupérer quelques faveurs au passage ?

- Je ne sers personne !

- Oui oui, tu me l’as déjà faite celle là, et pourtant tu suis bêtement un endoctrinement. Où sont donc ton honneur, ta fierté ? Ta liberté ? Ces derniers jours, j’avais cru voir autre chose qu’un bête soldat prêt à mourir sur un ordre stupide. Je me suis trompé…

Il soupira et se releva. Khyrra détourna les yeux, elle ne pouvait supporter ce regard chargé de pitié.

- Tu es libre, tu peux partir, y compris retourner servir tes maîtres démoniaques. Nous ne nous reverrons pas…

Il fit quelques pas et s’arrêta à nouveau.

- Khyrra ? Quand des parents nomment leur enfant, ils espèrent qu’ainsi, son destin sera dirigé par ce choix. Connais-tu la signification de ton prénom ?

Celle-ci releva la tête.

- Bien sûr, il se traduit par justice.

- Justice… Si l’on veut. Cela veut surtout dire « celle qui tranche ». Si on en croit les usages, tu aurais pu être dirigeante, juge, décisionnaire, exécutante ou encore bourreau. Voila ce que signifie ce nom que tu portes. Mais je doute que tes parents aient voulu que tu deviennes ce que j’ai devant moi : une bouchère sans âme, qui tue par simple plaisir. Pourtant, au fond de ton cœur, tu n’es pas si mauvaise que cela… Saiga !

Reconnaissante le nom de la petite chachatte de Synagor, Khyrra réalisa qu’elle caressait inconsciemment la boule de poil soyeuse lovée sur ses genoux depuis de longues minutes.

- L’instinct ne se trompe pas, et si ton âme avait aussi noire que tu veux le faire croire, tu l’aurais tuée elle aussi.

L’animal la fixait de son regard d’ambre, la sacrieuse se sentit soudain mal à l’aise, comme mise à nue. Le familier miaula doucement puis rejoignit son maître qui s’éloignait déjà.

Ce dernier échange laissa Khyrra désemparée. Elle était impulsive certes, plus prompte à frapper qu’à négocier, sans pitié également, mais de là à dire qu’elle aimait tuer… elle qui avait toujours réfuter n’être qu’une tueuse de plus dans les rangs de la cité noire. Si elle avait choisi la dangereuse vie d’éclaireur, c’était plus pour ne pas se retrouver mêlée aux carnages organisés qu’étaient les batailles entre les deux camps, que par réelle vocation pour cette tache.


« Une bouchère… »

Khyrra n’avait jamais aimé entendre des vérités qui la dérangeaient, le plus souvent, elle préféraient ignorer l’avis des autres, dès lors qu’il allait à l’encontre de ce qui l’arrangeait. Involontairement, son regard se posa sur le cadavre. Non, en fait, elle n’avait eu aucune raison valable pour le tuer, elle aurait très bien pu se contenter de l’esquiver. Non, elle avait voulu sa mort et qu’elle soit aussi avilissante que possible. Il n’y avait aucune justice là dedans, juste la soif de sang et une proie facile qui lui permettait de se défouler sans risque. Voila ce qu’elle était devenue. Insidieusement, cela lui rappela la première fois qu’elle avait pris une vie et le dégoût qu’elle avait éprouvé devant et acte.

******************************************

Forêt d’Amakna, fin de matinée ensoleillée. Dans le clair obscur des sous bois, se glissant souplement entre les fougères et les buissons sans les faire frémir plus qu’un souffle de brise, Khyrra traquait sa proie depuis l’aube. Depuis qu’elle l’avait débusqué dans le coin des bouftous, elle l’avait poursuivi avec opiniâtreté par monts et par vaux, sans relâche, sans jamais la lâcher. La créature avait pensé trouver le salut dans les taillis broussailleux et épineux de la forêt, mais rien n’avait découragé la sacri, pas même quelques épines plantées dans les pieds, ou les griffures des ronces sur ses bras.

L’instant critique se rapprochait inexorablement, la tension montait à chaque seconde. La bête se savait acculée, piégée, elle n’en serait que plus dangereuse, plus redoutable. Khyrra aimait cela, cette excitation mêlée de peur, savoir que l’on joue sa vie à chaque buisson, prendre le risque de se faire surprendre malgré toute la prudence dont elle avait fait preuve.

Encore quelques mètres et elle déboucha sur une petite clairière. La lumière plus crue l’éblouit un instant, mais lorsque sa vision retrouva sa clarté, elle repéra la bête de l’autre côté, au pied d’un arbre où elle semblait reprendre haleine. La sacrieuse s’accroupit derrière le rideau d’herbes hautes formant la lisière du bois et observa la configuration du terrain. Elle devrait prendre sa proie par surprise, ou elle passerait du statut de chasseur à celui de victime en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Passer à découvert à travers la clairière était donc exclue, il lui faudrait contourner le périmètre à l’abri derrière les taillis.

La sacrieuse entreprit donc de ramper sur le tapis de feuilles mortes, essayant de se faire la plus discrète possible, tout en jetant de fréquents coups d’œil pour s’assurer que la bête n’avait pas bougé. Lentement mais sûrement, elle finit par atteindre le côté opposé de la trouée. Avec des gestes très lents, elle se redressa et, tendue à l’extrême, prépara son attaque. Un nuage vint masquer le soleil, la sacri choisit cet instant pour bondir hors de sa cachette, couvrir à toute vitesse les quelques mètres qui la séparaient de sa victime et lui asséner sa plus belle attaque en hurlant comme une furie.


- ASSSAUT !!!!!!!!!!!

- Bidip ?

La terrible créature –un pauvre tofu égaré- n’eut pas le temps de s’étonner beaucoup plus avant que le projectile magique ne l’envoie s’exploser contre le tronc de l’arbre dans un nuage de plumes jaunes. Khyrra jubilait. Du haut de ses onze ans, c’était une immense victoire. Un souffle de vent fit frissonner le plumage ensanglanté, lui donnant un semblant de vie.

- Ahaha ! Tu en redemandes vile bestiole ! Tu vas souffrir !


Parfois – voir même souvent, trop souvent – Khyrra avait tendance à se laisser déborder par un enthousiasme et une imagination débridés. Et elle lui colla un deuxième assaut dans les dents, enfin, dans le bec. Assez fière d’elle, elle ramassa le petit corps brisé et l’accrocha tel un trophée à sa ceinture.


- Voila, c’est pas bien compliqué la chasse ! Pourquoi faut-il que les grands en fassent toute une histoire ?


Estimant qu’elle s’était assez donnée sur cette corvée imposée par ses parents pour aujourd’hui, elle reprit le chemin menant au domicile familial. En omettant tous les tours et détours qu’elle avait fait à la poursuite du tofu, le chemin était relativement court pour rejoindre le petit hameau amaknien où vivait Khyrra. Elle se précipita vers la première maison à l’entrée du village, habitation accolée à un atelier de boucher où officiaient ses parents. Dans cette famille de sacrieurs, le métier se transmettait de mère en fille et de père en fils, et Khyrra était bien partie pour ne pas faillir à la tradition.

L’adolescente pousse la porte de l’atelier avec un mélange de crainte et de respect. L’endroit lui inspirait toujours une impression mitigée, avec son odeur résiduelle de sang coagulé et de viande froide. Non qu’elle ait jamais eu peur de la vue du sang, de la douleur ou de la mort –c’est une sacrie ne l’oublions pas- mais c’était comme entrer dans de quelque fauve vorace.


- M’man, P’pa ?

Personne, la pièce était sombre avec ses volets baissés. Khyrra ressortit, elle savait qu’elle les trouverait dans le petit jardin à l’arrière de la maison. Elle fit donc le tour et les trouva bel et bien à l’ombre d’un arbre.

- P’pa, M’aman ! J’y suis arrivée !

Très fière d’elle, Khyrra exhibait le résultat de sa chasse. Ses parents n’avaient pas l’air aussi ravis qu’elle. Shaela, sa mère, finit par prendre la parole, cherchant les mots pour ne pas vexer sa fille.

- Khyrra, ma chérie, le but de la chasse, c’est de ramener quelque chose qui soit encore consommable après. Enfin, ça fera toujours plaisir au chacha…

Khyrra prit alors le temps d’observer sa prise : plus rien à voir avec le tofu d’origine, il ne restait plus qu’un tas de plumes et de chairs agglomérée par du sang. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle lâcha le petit corps désarticulé pour s’enfuir dans la maison. Elle eut juste le temps d’entendre la remarque chuchotée par son père :


- Elle est désespérante, elle n’a aucune douceur. C’est à se demander si c’est pas du sang iop qu’elle a dans les veines…

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Cette évocation d’un passé fait de bonheur et d’insouciance lui fit monter les larmes aux yeux. Douze années s’étaient écoulées depuis ce jour, mais pour Khyrra, cela aurait tout aussi bien pu être des siècles. Des années de souffrance pour si peu de bonheur, la perte de ses parents, l’éducation de sa sœur, son premier divorce, la perte de son fils… Elle se sentait infiniment plus vieille à cet instant que ses 23 hivers. Elle étouffa à grand peine ses sanglots. Non, elle ne voulais pas de cette image d’elle, pas de cette vie là, mais était-il encore temps d’y changer quoi que ce soit ? Elle regarda le pandawa. Le premier pas est toujours celui qui coûtait le plus. Et qu’avait-elle à perdre ?

L’après-midi était déjà bien engagé lorsqu’elle apparut sur le chemin de terre menant à la cabane de Synagar. Maculée de boue, les cheveux collés au corps, les traits tirés, elle cheminait lentement. Synagar se porta à sa rencontre, affichant son sempiternel air neutre et détaché. Khyrra se contenta de lui fourrer quelque chose dans la main, sans s’arrêter.


- Je ne veux plus en parler. Je partirais demain.

Sans plus rien ajouter, elle disparut dans le refuge, retira ses vêtements trempés et s’effondra sur la paillasse qui lui tenait lieu de couche, harassée. Le sacrieur pour sa part, souriait. Dans sa main scintillait au soleil l’amulette que portait le pandawa. Il n’avait pu la contraindre par la force, mais au final, elle s’était rangée d’elle-même à sa volonté. Décidément, elle lui plaisait bien cette petite furie. Mais pour l’instant, il mit de l’eau à bouillir et les restes de son repas de midi à réchauffer sur le feu, ça ne serait pas de trop au réveil de la jeune femme.

Le lendemain, au petit jour, Khyrra était prête à partir, comme elle l’avait annoncé. Les deux sacrieurs partagèrent un dernier repas autour du feu de camp, discutant de rien, pour éviter tout sujet sensible. La tension était retombée, mais Khyrra restait réservée et mal à l’aise. Bien qu’à contre cœur, elle avait hâte de quitter cet endroit et de laisser derrière elle ses actes de la veille. Finalement, elle se leva pour rassembler ses maigres possessions et quelques provisions pour la route. Synagar la rejoignit à l’intérieur et tira d’un coffre verrouillé un paquet roulé dans une toile de jute rêche qu’il lui tendit. Surprise, Khyrra l’ouvrit. Il y avait là son ortiz, rapiécée de toute part, son bandeau aux fleurs de kaliptus un peu desséchées mais toujours intactes, divers breloques et accessoires, ainsi qu’une longue lame dans son fourreau, qui lui était inconnue. Elle tira l’arme et esquissa quelques mouvements pour en jauger l’équilibre.

- J’espère que ce glaive te sera utile, toi qui aimes tant répandre les entrailles de tes ennemis.

le ton était acerbe, légèrement provocateur, mais de bonne guerre. Le chacha du sacrieur choisit cet instant pour surgir de nulle part, une minuscule touffe de fourrure noire piaillante dans la gueule, qu’il vint déposer aux pieds de la sacrieuse.

- Saiga a aussi un souvenir pour toi, à priori. Prends en le plus grand soin, ou elle te poursuivra de sa rage de mère indignée jusqu’à la fin des temps. Je l’ai appelé Cendre et j’espère qu’il t’aidera à consumer ton passé.

Khyrra ramassa le chaton tout juste sevré : il tenait encore dans le creux de sa main, mais le simple contact avec sa nouvelle maîtresse suffit à calmer ses cris plaintifs.

- Je ne peux pas accepter, pas après ce que j’ai fait hier…

- Ca n’est pas un cadeau et je ne te laisse pas le loisir de refuser. Tu m’as coûté suffisamment cher pour ne pas te faire tuer par le premier clochard venu.

Khyrra ne trouva rien à répliquer, elle équipa donc les différents éléments en silence.

- Réfléchis bien à ce que tu veux faire de ta vie. Il existe d’autres voies que celle de la guerre, tu n’y gagneras jamais que souffrance et désespoir.

- Mais sont-elles faites pour moi ?

Sans plus un mot, Khyrra tourna les talons, son baluchon sur l’épaule. Quand elle eut disparu au bout du chemin menant vers l’ouest, une silhouette se glissa aux côtés de Synagar. Emmitouflé dans une cape ample, il était difficile d’établir ne serait-ce qu’un fragment de son identité.

- Es-tu satisfait du résultat ? Cela valait-il la peine de sacrifier ce gosse ?

- Depuis quand te soucis-tu de la viandasse des cités ?

- Il me semblait pourtant que tu l’appréciais bien ce gamin…

- Hum… J’aurais préféré qu’elle ne le tue pas, mais il faut bien que ce genre d’ami serve. J’espérais simplement avoir le temps de la mettre en condition et qu’elle saurait contrôler sa haine.

- C’est plutôt raté à ce niveau… Tu connais son passé, tu aurais dû t’en douter. Elle restera à jamais incontrôlable, es-tu vraiment sûr que…

- Me suis-je déjà trompé en choisissant un potentiel ? Elle n’est qu’au début du chemin, mais crois-moi, elle finira vite par comprendre qu’elle n’est qu’un pion pour Brakmar. Et elle ne va pas apprécier, non, pas du tout…

L’ombre ne répondit pas. Ils seraient fixés bien assez vite de toute façon.

- Je serais à Brakmar bien avant elle, ton message trouvera son destinataire dans les temps. Tu joues un jeu dangereux Syn…

- Je sais, et c’est là que ça devient intéressant.

- Tu es le plus cinglé d’entre nous tous…

- Et c’est bien pour ça que vous me suivez. Tous...

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